Tu me mets à jour
jusqu’aux recoins les plus insalubres de mon être
jusqu’aux angles morts de ma vie
jusqu’à dévoiler l’inavouable et faire s’effondrer mes statues.
Et si je me sens acculée et effroyablement nue
tu me couvres de ton regard
qui ne me dévisage pas dans ma misère
mais sans cesse à nouveau m’envisage.
Tout est question d’éclairage et qui sinon toi éclaire
les pans oubliés de notre humanité
les ressources vivifiantes de la vérité.
Tu me mets à jour par amour.
Marion Muller-Colard, théologienne réformée