Le mont Moriah, le mont Ararat, le mont Tabor ou le mont Sinaï nous sont si familiers parce qu’ils sont des lieux de révélation de la présence de Dieu et que leurs noms sont dans nos imaginaires reliés à des histoires et des personnages bibliques.
Le Cantique des Cantiques évoque quant à lui d’autres montagnes moins connues, situées au nord de la Palestine : « Tu dévaleras du sommet de l’Amana, du sommet du Senir et de l’Hermon. » Si vous ne les connaissez pas, c’est que vous ne l’avez pas lu depuis longtemps !
C’est que de manière imagée facilement compréhensible, la montagne sert de lien entre la Terre et le Ciel afin que l’homme et Dieu s’y rencontrent, comme c’est le cas pour Moïse dans le livre de l’Exode : « Moïse se leva de bon matin, et il gravit la montagne du Sinaï comme le Seigneur le lui avait ordonné. Le Seigneur descendit dans la nuée et vint se placer auprès de Moïse » (Exode 34).
(photo prise l’année dernière)
Matthieu ne s’y trompe pas en insistant sur le fait que Jésus prononce son enseignement « sur la Montagne », mettant ainsi un point d’honneur à en faire le nouveau Moïse. Et nous, où allons-nous à la rencontre de Dieu ? « Partout » me direz-vous, et vous aurez raison. Car le Christ est justement celui qui s’abaissant, descend vers chacune et chacun de nous pour nous rejoindre dans nos existences sans que nous ayons besoin de nous hisser jusqu’à lui.
Mais vivre un camp de jeunes à la montagne a du sens en ce qu’il contribue à faire prendre de la hauteur à des adolescents par rapport à leur quotidien, à leurs parents, à leurs professeurs, et à leur téléphone portable. À s’élever physiquement en espérant que cela aura un impact sur leur mental en admirant les merveilles de la Création alors placées sous leurs yeux.
C’est vivre la beauté du monde « en direct », sans que les médias que sont nos écrans ne s’interposent et interprètent à notre place. Et c’est alors pouvoir dire « merci » pour ces instants si rares et si précieux, et pouvoir réfléchir au sens que peuvent avoir les mots « grâce » et « reconnaissance ».
Pasteur Fabian Clavairoly
Semaines à venir
- Samedi 11 février : Départ du camp ski à Saas Fee jusqu’au 18 février
- Dimanche 12 février à 10h30 : Culte
- Jeudi 16 février à 15h00 : Causerie du jeudi, « Art et musique » par Jean-Michel Douiller
En regardant, en écoutant. Autour d’un tableau de Konrad Witz.
Le musée de l’Œuvre Notre Dame à Strasbourg abrite bien des merveilles. On peut ainsi y admirer une des œuvres maîtresses du peintre bâlois Konrad Witz, figure majeure de l’art du XVe siècle, Sainte Madeleine et sainte Catherine d’Alexandrie, chef-d’œuvre de ce précurseur de Dürer et de la Renaissance rhénane sera le fil conducteur d’un cheminement musical et visuel à la découverte des liens qui unissent le monde qui nous entoure et notre monde intérieur
- Dimanche 19 février à 10h30 : Culte