A partir de demain, Rebekka, Carmen, Elsa, Juliette, Luke, Féodor, Léo, Sébastien et Syméon vivront cinq jours de retraite spirituelle. Hors de leur famille biologique et de l’école dans un cadre magnifique dans les Vosges, ils auront l’occasion de se consacrer à une réflexion qui advient souvent pour la première fois de leur vie : « Quelle est mon espérance pour ce monde et pour moi ? »
Autrement dit : « Quelle parole puis-je oser en confiance et en conscience pour définir ce que je crois ? »
Ce geste auquel ils sont invités est fondateur, car au-delà même de tout aspect religieux, il marque la prise au sérieux de sujets pensants et agissants qui ne sont appréhendés ni sous l’angle de l’âge, du lien familial, du sexe, du statut social, de la force, de l’intelligence ou de la piété mais pour ce qu’ils sont : eux-mêmes.
Aucune bonne réponse n’est attendue, autre que la leur.
Fondateur, ce geste l’est aussi parce qu’il représente un exercice qu’ils pourront dès lors être amenés à reproduire tôt ou tard pour se positionner dans ce monde, face et avec d’autres, et surtout face à eux-mêmes, qu’il s’agisse de questions de foi, de politique ou d’éthique.
Relire un parcours de trois ans de catéchisme fait de discussions, d’enseignement, de lectures, de rencontres, de chants, c’est relire en partie sa vie pour l’interroger sous le regard de ce Dieu bienveillant qui à travers Jésus-Christ nous demande : « Et vous, qui dites-vous que je suis ? » (Mat 16, 16).
Ce faisant, il nous invite à oser poser des mots sur nos espérances comme sur nos doutes, et surtout à poursuivre le parcours dans la Beit Midrash comme disent les juifs, c’est-à-dire la « maison d’interprétation » qu’est l’Église, ce lieu de formation, d’édification et de partage qui nous rassemble bien au-delà de nos différences.
Seriez-vous prêts à ce défi que relèvent les jeunes ?
Le 28 mai prochain, dimanche de Pentecôte, cinquante jours après Pâques, nous découvrirons le fruit de ces interprétations en mouvement.
Pasteur Fabian Clavairoly