« Va avec la force que tu as » peut-on lire au livre des Juges au chapitre 6. Une invitation à prendre conscience de ses limites.
Et parfois, donc arrête-toi.
Et parfois, accepte ta faiblesse.
Et parfois, apprends à demander de l’aide même si ce n’est pas ton habitude.
Vous avez dû remarquer que le même édito a été envoyé deux semaines de suite et que je suis en retrait depuis mon malaise il y a quelques jours. Un arrêt maladie prescrit par mon médecin au moment de reprendre une année sans collègue à un rythme que je ne tiendrai pas une deuxième fois.
« Je ne m’inquiète pas pour le Bouclier, Fabian a de la ressource », me suis-je entendu dire. Mais je fais aujourd’hui l’expérience nécessaire de la limite de cette ressource.
Il me faut vivre cette expérience pleinement, en plusieurs temps.
Le premier est celui du repos devenu indispensable à mon équilibre personnel. Puis viendra le temps de l’analyse et des solutions à mettre en place.
Le théologien Karl Barth a montré comment le septième et dernier jour de la création – celui du repos de Dieu (Gn 2, 2) – constitue en fait le premier jour de l’existence humaine : « Créé la veille, l’être humain ne commence pas par une semaine d’œuvre que le septième jour viendrait conclure. Mais il entre dans l’existence par le septième jour, celui de la contemplation, du repos et de la liberté ».
Reconnaissant pour l’engagement du Conseil presbytéral et toutes vos marques d’attention, j’espère non seulement votre compréhension, mais aussi et surtout votre bienveillance.
Pasteur Fabian Clavairoly