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Simple fable sur fond historique ?

Simple fable sur fond historique ? Je laisse aux nombreux spécialistes de la paroisse le soin d’en juger ! Mais j’aime à évoquer ce que j’ai un jour trouvé dans une revue pour anciens combattants de mon papa sur l’origine de la sonnerie aux morts.

Celle-ci serait née d’une anecdote historique : une nuit de 1862 en Virginie, en pleine guerre de sécession, un officier de l’Union entend les râles d’un homme sur le champ de bataille. Il décide de le chercher et de retour dans son camp se rend compte que le soldat mourant qu’il a dans les bras est non seulement sous uniforme ennemis, mais qu’il s’agit de son propre fils. Dans ses poches, un papier sur lequel sont inscrites quelques notes d’une mélodie. Le père obtient de ses supérieurs l’autorisation d’enterrer son fils lors d’une cérémonie militaire, le musicien jouant du bugle accepte de jouer cette partition. L’habitude fut ainsi peu à peu prise de jouer ce type de sonnerie lors des cérémonies d’hommages militaires.

En France, entre les deux guerres, on cherche une manière originale de rendre hommage au soldat inconnu. Un général français découvre l’usage de la sonnerie au cours d’un de ses voyages aux Etats-Unis, et de retour en parle au chef de la musique de la garde républicaine qui compose la sonnerie aux morts selon ce qui lui a été rapporté. Cette mélodie sera jouée pour la première fois en France en 1931 sous l’Arc de Triomphe, et sera instaurée pour toutes les cérémonies militaires ultérieures. Mélodie simple, chargée d’émotion qui invite au recueillement.

Cette scène de ce père tenant dans ses bras son fils mort, soldat du camp adverse, trouve un écho très particulier en Alsace Lorraine, et malheureusement l’actualité très lourde de ces derniers mois la rend encore très proche.

Cette mélodie simple qui va bientôt raisonner encore le 11 novembre, va accompagner notre Mémoire

Lorsque les derniers témoins d’un conflit disparaissent, l’histoire se déshumanise très vite, les nouvelles générations apprennent de manière mécanique, souvent en oubliant le lot de souffrances de ces guerres. L’art prend alors le relais de cette mémoire car il est toujours vecteur d’émotions : là une sonnerie qui trouve ses origines dans le deuil d’un père qui aurait pu se trouver face à son fils, dans un lieu public une statue qui nous rappelle les déchirements d’une région à la double culture. L’histoire de l’art est riche de ces œuvres : en 1959, Chostakovitch en voyage à Dresde découvre une ville encore terriblement marquée par les bombardements qu’elle a subi en 1945. Très ému, il compose le quatuor N°8, dédié aux victimes de cette ville martyre ainsi qu’à celles du nazisme. Cette œuvre est tour à tour une plainte, un cri, une dénonciation, une prière ….

Quand l’art s’inspire d’évènements tragiques, il crée un souvenir qui reste vivant, poignant, il nous redonne l’Espérance. Ce mot est très chargé de sens pour nous, chrétiens ; de là à penser que ces œuvres sont d’inspiration Divine, il appartient à chacun d’en juger.

Stéphanie Seckler

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Édito

Vivre le temps liturgique en étant réformé

L’année liturgique se termine ce dimanche, avant de se déployer à nouveau avec le premier dimanche de l’Avent qui sera l’occasion au début du mois de décembre de nous pencher sur le sens de l’attente messianique.

Longtemps parent pauvre de la théologie réformée, la liturgie – et notamment l’année liturgique -, sont des réalités bien plus tangibles chez nos frères luthériens, et a fortiori chez les catholiques ou encore les orthodoxes qui célèbrent quant à eux la « Divine Liturgie ».

Mais même si nous ne l’évoquons que rarement, cette année liturgique rythme bel et bien non seulement nos offices et les fêtes religieuses mais aussi notre manière de vivre notre foi.

Elle propose en effet aux chrétiens de toutes confessions de vivre dans leur vie de pratique spirituelle l’histoire du salut racontée dans l’Évangile, en y intégrant des composantes particulières y compris sensorielles, dans la double acception du mot sens : donner du sens et convoquer les sens.

La structure fondamentale de l’année liturgique est construite autour de la fête de la Résurrection du Christ et fondement de notre foi : Pâques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elle reprend alors les principaux événements de la vie du Christ :

  • L’Avent (violet) qui précède le temps de Noël : sa naissance, son épiphanie et son baptême.
  • Le Carême (violet) qui prépare Pâques : sa mort et sa résurrection
  • Le temps pascal (blanc) : de Pâques à l’Ascension puis la Pentecôte, don de l’Esprit (rouge).
  • Le temps dit ordinaire ou temps de l’Église en deux périodes (vert) se trouve
    d’une part après le temps de Noël jusqu’au Carême, et d’autre part après le temps pascal jusqu’à la fin de l’année liturgique.

Notez que ces deux périodes varient chaque année, en fonction de la date de Pâques (qui comme vous le savez, est célébrée depuis le Concile de Nicée en 325 le dimanche qui suit le quatorzième jour de la Lune qui atteint cet âge au 21 mars ou immédiatement après).

Si j’aime à rappeler que la liturgie réformée est belle et cohérente et qu’il est bon d’en comprendre l’ordre pour la vivre pleinement, il en est de même pour l’année liturgique que nous pourrions aisément investir davantage au Bouclier, notamment visuellement. Qu’en pensez vous ?

Je me réjouis de rentrer bientôt dans le temps de l’Avent, synonyme pour moi à la fois d’évocation de souvenirs et de promesses à venir.

Pasteur Fabian Clavairoly

 

A noter

  • Dimanche à 10h30 : culte avec Sainte-Cène
  • 19h00-20h30 : Partage biblique sur le prophète Ésaïe, rdv au Bouclier salle Calvin autour d’un apéritif
  • Mercredi 27 à 19h00 : Groupe 20-30
  • Jeudi 5 décembre 15h visite à la BNUS des réserves précieuses et des magasins , inscription obligatoire  auprès d’Evelyne Will-Muller avant le 25.11 evelyne.will-muller@wanadoo.fr, 06.22.11.24.10
  • L’Amitié judéo-chrétienne de Strasbourg organise un repas chabbatique le samedi 7 décembre. Inscription obligatoire, renseignements auprès d’Evelyne Will-Muller
  • Dimanche 8 décembre à 9h00 : Théo café : « Pourquoi lire le Nouveau Testament » par le professeur Christian Grappe

 

 

 

 

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.