Célébrée chaque année le 14ème jour du mois hébraïque de Adar, la fête de Pourim qui a lieu justement aujourd’hui commémore le salut du peuple juif du complot ourdi par le cruel Haman pour « détruire, exterminer et anéantir tous les juifs jeunes et vieux, enfants et femmes, en un seul jour. »
Le monarque perse Assuérus a choisi Esther pour sa beauté sans savoir qu’elle est juive. Un jour, son cousin Mardochée refuse de se prosterner devant le premier ministre du roi, Haman, qui exaspéré, convainquit le roi de promulguer un décret ordonnant l’extermination des Juifs vivant dans les 127 provinces de l’empire le 14ème jour de Adar, une date qui fut « tirée au sort » par Haman, à l’origine du nom de la fête.
Esther, recluse dans le harem, apprend la nouvelle grâce à Mardochée qui lui demande d’intervenir auprès du roi. Après avoir hésité, elle finit par accepter, et parvient, grâce à sa beauté et son intelligence, à retourner la situation en faveur des juifs. Ceux-ci échappent donc au massacre, Mardochée devient premier ministre, et Esther reste reine de Perse : le sort jeté à l’avance par l’ennemi des Juifs s’est retourné en leur faveur lorsque la date prévue pour le massacre est devenue un jour de fête. Ainsi la fête commence-t-elle par un jeûne – demandé par Esther à son peuple -, et se termine par des déguisements et des rires.
L’histoire se conclut par une grande fête célébrant la victoire des juifs, la fête de Pourim encore célébrée aujourd’hui par la communauté juive, symbolise à la fois la précarité de la condition juive dans un monde hostile – dont le 7 octobre fut un rappel dramatique -, et l’agir de Dieu pour le sort de son peuple à travers les hommes et les femmes : l’humain aurait donc un rôle à jouer dans le plan du salut
L’histoire d’Esther révèle la présence de Dieu dans une absence apparente, et nous pose également la question de notre place et de notre rôle dans ce monde, en lien avec le projet de Dieu pour son peuple. Mardochée pose cette question à Esther : « Et si c’était pour une occasion comme celle-ci que tu as accédé à la royauté ? »
Il nous est posé la même question : « Et si c’était dans un but précis que j’avais accédé à cette place-là, ou que j’habite à tel endroit ? ». Accepter cela, c’est aussi, alors, accepter de sortir des rôles qui nous sont imposés, ou dans lesquels nous nous sommes enfermés. L’histoire d’Esther nous redis dans les termes d’une histoire romanesque l’action discrète et patiente de Dieu, quand nous le pensons absent de nos vies. Elle nous rappelle que c’est bien lui qui nous suscite, dans les petites comme dans les grandes actions de salut de ce monde.
Pasteur Fabian Clavairoly
Pour relire l’histoire d’Esther : https://lire.la-bible.net/lecture/esther/1/1
Pour approfondir : https://k-larevue.com/que-faire-de-pourim/
A noter :
Ce soir à 17h00 : Culte aux Jardins d’Alsace
Dimanche 16 : Culte à 10h30
Jeudi 20 mars à 15h00 : Causerie du Jeudi : « Le droit au séjour des étrangers » par Pierre Greib, Professeur d’histoire
Vendredi 21 et samedi 22 mars : Week-end du Conseil presbytéral du Bouclier au Climont
Samedi 22 mars : Concert du chœur de chambre de l’université de Strasbourg (plusieurs dates) :
Dimanche 30 mars à 10h30 : Assemblée de paroisse et repas fraternel : venez nombreux !