C’est bien dans le silence
qu’il faut puiser,
dans ce terreau
d’avant les mots,
encore ouvert,
malléable.
On devrait veiller
à ne pas se précipiter
dans sa propre parole.
On se laisse souvent mener
par ce qui déborde
du cœur.
Cette effervescence
brouille l’entente.
Elle conduit à la solitude
plus qu’à la sollicitude.
On croit avoir entendu
et la vie a filé…
sans souffler mot
Francine Carillo, théologienne réformée suisse