Le bateau, le phare et le port
L’Évangile est tout à la foi Le bateau, le phare et le port
Il est le départ et il est l’arrivée, le voyage et son retour
Il est l’océan de tous nos déplacements, la balise de nos secours
L’Évangile est bouleversement et continuité, il est héritage et rupture
Il est le mouvement perpétuel qui demeure et fait bouger
Il est accueil et envoi, réceptacle et lancement
L’Évangile est, comme le matin, répétition prévisible et surprise d’émerveillement
Fulgurance du recommencement
L’Évangile est le bateau : laissons-nous embarquer
L’Évangile est le phare : laissons-nous guider
L’Évangile est le port : revenons à lui, ancrage d’éternité.
Marion Muller-Colard, théologienne protestante
Je te dis ma joie et te remercie
Seigneur, un jour par le baptême
Tu m’as appelé par mon nom.
Tu m’as fait entrer dans ton alliance et je suis à toi.
Ton amour, Seigneur est plus fort que mes faiblesses ;
Plus fort que mes chutes et plus fort que mes reniements.
Je te dis ma joie et te remercie.
Fortifie les témoignage que je suis appelé à rendre
En particulier auprès des enfants qu’avec l’Eglise
J’ai entouré lors de leur baptême ;
Je te prie aussi pour mes filleuls.
O Père,
Poursuis dans nos vies ton œuvre créatrice ;
Rayonne par ta présence,
O Christ rédempteur ;
Fais-les triompher du mal,
O Saint-Esprit.
Marc Lienhard, théologien protestant
Je connais un Christ de chair
Je connais un Christ de chair, qui se penche vers la terre pour accomplir la loi d’hier en parole d’aujourd’hui
Je connais un Christ de sang, qui n’a pour loi que le vivant
et pour credo la dignité des hommes que Dieu a enfantés
Je connais un Christ d’Esprit, qui dispense autour de lui
le courage et le discernement, l’inventivité et le lent ébranlement
qu’il nous faut pour risque
risquer d’être vivants
Je ne connais pas de Christ de marbre, de Christ au visage figé
Je connais un Christ qui s’inscrit dans la terre pour l’éternité
Et ce Christ de chair et d’esprit de et sang
laisse les tombeaux vides, suscite des courants d’air et ranime les vivants.
Marion Muller-Colard, théologienne protestante
L’homme ne doit pas avoir peur !
L’homme ne doit pas avoir peur ! La différence entre lui et toute autre créature, c’est que, dans une situation sans issue, sombre ou coupable, il connaît une Espérance. Et si tu te demandes : D’où sais-tu cela ? Alors nous prononçons le Nom de Celui devant qui cède subitement le mal, Celui devant qui la peur et l’angoisses sont elles-mêmes obligées d’avoir peur, Celui qui seul a triomphé de la peur, l’a emmenée captive dans son cortège triomphal, « l’a clouée sur la croix et renvoyée au néant. »
Ce Nom est le cri de victoire de l’homme délivré de la peur : « Jésus-Christ, crucifié et vivant ».
Dietrich Bonhoeffer, théologien protestant
Fais de nous des humains
Fais de nous des humains
comme tu l’es devenu toi-même, voué aux mains incertaines des hommes
à leurs mains tremblantes ou arrogantes, plongé dans l’eau tumultueuse
de notre condition angoissante
Fais de nous des humains, accorde-nous la grâce de plonger avec toi sous les mains bienveillantes d’un frère de foi, sous le regard confiant de Dieu qui nous attend
Fais de nous des humains, pétris encore par nos guerres, embourbés dans nos contradictions
trop occupés de nous-mêmes
mais marqués du sceau de ton baptême qui nous fait souvenir ton Nom
Fais de nous des humains, que chaque jour nous sortions de nos eaux anciennes
renouvelés par la présence invisible d’une communauté humaine
liés ensemble par ton voeu d’amour, ton acte d’adoption/
Marion Muller-Colard, théologienne protestante
L’espérance transforme un homme
L’espérance transforme un homme, parce qu’elle lui montre ses possibilités nouvelles. Cette espérance le dispose à se détacher de lui-même et à vivre totalement auprès de l’autre dans l’amour.
Jürgen Moltmann, théologien protestant