A la croisée de nos peurs
là où plus rien n’est ami,
tu as surgi, toi l’inconnu
il faisait nuit,
il faisait mal,
je ne savais rien de ton étoile
A la croisée de nos blessures
quand tout n’est plus que brûlure,
tu t’es chargé, toi l’inconnu,
du fardeau de mes jours :
dans tes bras un trésor
je ne savais rien de ton corps
A la croisée de mes vertiges
là où tout est sable mouvant,
tu m’as assuré sur le roc, toi l’inconnu :
tout contre ma joue ton visage,
je ne savais rien de ton voyage
A la croisée de mes naissances
quand tout prendra sens,
tu reviendras, toi mon prochain de toujours
Et déjà voici le jour :
l’auberge de ne ferme plus,
la table est mise
J’ai tout appris de toi,
la mort crucifiée,
le pain de vie au creux de ta main,
dans mes veines le feu de ton vin
A la croisée de nos prières,
avec nos proches en multitude,
nous te faisons fête,
Dieu inespéré,
Dieu mille fois donné,
tu savais tout de nous
Et nous chantons ton Nom de gloire….
Lytta Basset, théologienne réformée suisse