Comment refusera-je ton invitation, mon Dieu ?
Tu m’as trouvé au carrefour du tout-venant
tu ne cherchais ni un saint, ni même un homme juste
tu ne cherchais ni un bras droit, ni un intendant
Tu souriais aux estropiés, aux filles de petite vertu
tu te moquais de nos parures et de nos casiers judiciaires
tu laissais hier à hier et tu invitais au présent
Peu t’importait d’où nous venions
Comment refuserai-je ton invitation ?
Aucune tenue correcte n’est exigée
tu cherches simplement avec avidité
celui qui connaît la valeur et le goût de ta joie
Marion Muller-Colard, théologienne