Alors que l’année scolaire touche à sa fin, nombreux sont celles et ceux qui attendent avec impatience le moment de pouvoir enfin lever le pied. En particulier au Bouclier, après cette année singulière marquée par le départ de Pierre Magne et le maintien de toutes les activités. La pause estivale marque alors le nécessaire moment de la prise de recul, de l’analyse, de l’énorme reconnaissance pour tous les projets vécus et partagés et pour le travail accompli avec le concours de chacun.
L’été est propice au repos de l’âme et du corps mais en théologie biblique, le repos n’est pas un impensé : parmi les dix commandements, le quatrième est à la fois le plus développé des dix et le plus cité dans l’ensemble du Premier Testament :
« N’oublie jamais de me consacrer le jour du sabbat. Tu as six jours pour travailler et faire tout ton ouvrage. Le septième jour, c’est le sabbat qui m’est réservé, à moi, le Seigneur ton Dieu ; tu ne feras aucun travail ce jour-là, ni toi, ni tes enfants, ni tes serviteurs ou servantes, ni ton bétail, ni l’étranger qui réside chez toi. Car en six jours j’ai créé le ciel, la terre, la mer et tout ce qu’ils contiennent, puis je me suis reposé le septième jour. C’est pourquoi moi, le Seigneur, j’ai béni le jour du sabbat et je veux qu’il me soit consacré.
Ici comme en Genèse 1, « bénédiction » et « sanctification » sont les marques du septième jour. Si la sanctification distingue ce jour des six autres, la bénédiction le fait vivre par une parole chargée de puissance, et suivie d’effets. Ainsi, le septième jour est appelé, en étant béni, à devenir un bienfait, une source de bonheur. Ce jour est vécu comme une noce, où le peuple rencontre son Dieu. Ainsi, si tous les jours de la semaine sont « mariés » par paire, seul le shabbat, nom féminin, ne l’est pas : c’est que ce jour a pour fiancé Dieu lui-même, demandant qu’on lui consacre ce jour.
Plus que l’expression d’un besoin, le septième jour marque le développement de la nécessité d’un regard contemplatif que Dieu pose chaque jour sur ce qu’il vient de créer, en constatant, avec du recul « que cela était bon ». Ce qu’il invite l’homme à faire à son tour.
Il nous revient donc désormais de prendre la mesure de la nécessité du repos non pas dans le sens de farniente, mais de recul sur sa vie. De rappeler à travers le commandement de la « cessation », qu’il faut faire l’expérience de nos limites et nous confronter au silence, au vide et à nous-mêmes.
Et nous souvenir que nous sommes bien souvent les moins qualifiés pour identifier ces limites. C’est pourquoi Dieu nous y aide, en nous demandant de prendre ce temps comme un commandement.
Bel été à chacune et chacun,
Pasteur Fabian Clavairoly
A noter :
En juillet, les cultes auront tous lieu à l’église réformée Saint-Paul à 10h30, et en août au Bouclier toujours à 10h30
Permanence pastorale pour l’été :
- du 24 au 31 juillet à Saint-Pierre le Jeune : Pasteur Philippe Eber : ph.eber@gmail.com 06 73 25 27 47
- du 31 juillet au 8 août : Pasteur Grzegorz Kujawa : kujawa75@gmail.com 0049 151 54 27 46 08
- du 8 au 13 août : Fabian Clavairoly clavairoly@gmail.com 07 7 93 42 18
- 14 au 25 août : Pasteur Pierre Magne de la Croix : magne-de-la-croix@uepal.fr 06 89 70 06 36