L’élection de Donald Trump en tant que 47ème président des États-Unis plonge le monde dans une forme d’incertitude devant celui que certains commentateurs politiques ne prennent toujours pas au sérieux, le décrivant tantôt comme un fou, un bouffon ou une marionnette.
En France particulièrement, on a déjà fait l’expérience de la manière dont le manque de culture religieuse des médias a empêché une lecture critique de choix politiques qui sont tout sauf des provocations et ne laissent rien au hasard.
Que l’on se souvienne : participation à la marche pour la vie à Washington, nominations de juges ultraconservateurs à la Cour suprême, ou encore transfert de l’ambassade des États-Unis en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem, Donald Trump a multiplié les gages à son électorat évangélique lors de sa précédente mandature, au point de que certains ont vu en lui le nouveau Cyrus, ce roi païen souverain des Perses et des Mèdes, qui en 550 avant notre ère, est accueilli en sauveur par les populations des pays conquis et en particulier par les Israélites autorisés par le célèbre édit, à retourner à Jérusalem. Il a déjà été démontré la manière dont les dirigeants de la nation américaine se trouvent investis par une partie de leur électorat d’une tâche particulière très largement religieuse, et comment l’utilisation de la rhétorique messianique – notamment par les présidents Reagan et Bush Junior-, a été utilisée pour justifier des décisions en matière de politique étrangère.
Ce messianisme, d’abord religieux, a évolué dans une forme purement idéologique basée sur l’idée que les États-Unis doivent restituer à l’humanité des préceptes moraux et religieux et un « bonheur » longtemps dérobé aux hommes par la privation de libertés fondamentales. Pour mener à bien ce projet, Donald Trump pourra compter sur l’un de ses soutiens les plus actifs : le milliardaire libertarien Elon Musk et son réseau social international X.
Pasteur Fabian Clavairoly
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