Connaissez-vous… Jean-Michel Douiller ?

Qui est Jean-Michel Douiller ?

Jean- Michel Douiller est, avec Jérôme Mondésert, l’un des deux organistes du Bouclier. La musique est au centre de son existence car, en plus de l’animation musicale des cultes, il est professeur de musique et concertiste. Mais d’autres intérêts l’animent. Diplômé en histoire de l’art, il se passionne pour les arts visuels, et tout particulièrement pour la peinture italienne. Et il pratique le tai ji chuan depuis quarante ans, une discipline du corps et de l’esprit qu’il a longtemps enseignée.

Après une jeunesse durant laquelle seul comptait pour lui le piano, le hasard des rencontres l’a amené tout d’abord à découvrir le clavecin, puis finalement l’orgue dont il a commencé l’apprentissage en 1989. Mais, au début, Jean-Michel n’aimait pas cet instrument. À la question : « Pourquoi donc avoir choisi de jouer de l’orgue ? », il répond : « Alors que je me posais des questions à ce sujet, ma compagne a rêvé de moi jouant de l’orgue. Elle avait raison : j’ai obtenu les diplômes en France très rapidement. Je suis ensuite parti me perfectionner à l’étranger durant six ans, à Bâle puis au Mozarteum de Salzburg. »

« Quand et comment êtes-vous arrivé dans la paroisse du Bouclier ? »

« À mon retour en France, en 1996, je me suis installé dans le sud. Durant une maladie assez longue, contraint de rester au lit, j’avais une sorte d’idée fixe, un peu comme une vision qui s’imposait à moi : il fallait que j’aille en Alsace. Dès que j’en suis redevenu capable, j’ai passé quelques jours dans la vallée de Munster et j’ai alors fait un aller-retour à Strasbourg pour me faire une idée du milieu musical et du monde de l’orgue. Un peu plus tard, cette vision que j’avais eue et ma passion pour la culture germanique m’ont fait revenir à Strasbourg avec l’intention de m’y installer. Je suis allé tout simplement de paroisse en paroisse proposer mes services. Finalement, c’est au Temple-Neuf que l’on m’a suggéré de me présenter au Bouclier, l’organiste d’alors étant récemment décédé. J’ai sonné et je vois encore Jean-Paul Humbert, le pasteur, penché à la fenêtre du premier étage du presbytère me proposant avec un grand sourire de revenir le lendemain pour en parler. »

« Qu’est-ce qui vous a donné envie d’y rester ? »

« Plusieurs éléments. Après un culte d’essai et un entretien avec le Conseil presbytéral, l’accueil par la paroisse et par le pasteur, lui-même très mélomane, a été très chaleureux. Ensuite s’est rapidement concrétisé un projet ancien de changer l’orgue, ce qui m’a évidemment motivé. Puis, peu à peu, la connaissance toujours plus approfondie de l’esprit de la paroisse et des gens qui l’animent. Un esprit que je caractériserais par une grande tolérance, du dynamisme et un intérêt constant pour les arts. Le tout dans un souci d’humanité et d’écoute de l’autre. Enfin, un élément que j’ai découvert ici, caractéristique évidemment de l’orientation protestante : la volonté de rendre la bible accessible à tous, sans renoncer à l’exigence intellectuelle. »

« Selon vous, qu’est-ce qui fait la particularité des cultes au Bouclier par rapport aux autres paroisses que vous connaissez ? »

« Quelque chose qui a pu m’apparaître au début comme un manque par rapport à d’autres lieux que j’ai pu connaître, essentiellement catholiques, où l’on met l’accent sur les rites et le cérémonial : un souci de transparence pour que les textes soient transmis avec le moins d’interférences possibles de la part des intervenants. En bref, une attention portée à la clarté, une caractéristique, dit-on, de la pensée française et donc bien dans la lignée de l’héritage calviniste. Vous savez, comme cette lumière et ces ciels que l’on voit dans les Pays de Loire… »

« Est-ce que vous ressentez une évolution au niveau des attentes musicales ces dernières années ? »

Non, il ne me semble pas qu’il y ait des évolutions sensibles, ou alors elles se font en douceur. Ce qui, dans mon esprit, est plutôt un aspect positif. Cela va, du reste, dans le sens de ma présence au Bouclier. Car je m’y trouve bien aussi du fait de la volonté commune de préserver le magnifique héritage des psaumes et l’immense répertoire de l’orgue, tout en les vivifiant. S’il peut y avoir des demandes exprimées à la sortie des cultes, des souhaits d’inflexions et des discussions avec les pasteurs, une constante demeure : la musique est un support essentiel de méditation et d’écoute de la Bible. »

Propos recueillis par Tajana Greschok, volontaire internationale de la paroisse

A noter :

  • Dimanche 26 à 10h30 : Culte
    Dimanche 02 juin à 10h30 : Culte
  • Dimanche 02 juin à 15h00 : Concert des jeunes musiciens
  • Dimanche 09 juin à 10h30 : Culte cantate : le chœur et l’ensemble instrumental du Bouclier interpréteront la cantate pour le second jour de Pâques de Jean-Sébastien Bach Bleib bei uns – BWV 6.
  • Vendredi 21 juin à partir de 18h00 : Fête de la Musique dans la cour du Bouclier
  • Du 28 juin au 1er juillet : Randonnées à La Bresse (Inscriptions possibles dès maintenant )

A la demande de plusieurs personnes, voici la liste des livres offerts lors du culte de Pentecôte :

 

  • Noire, la vie méconnue de Claudette Colvin, Emilie Plateau
  • Un été avec Pascal, Antoine Compagnon
  • Les insoumises de la Bible, 12 destins de femmes, Patrick Banon
  • L’art d’avoir toujours raison, Arthur Schopenhauer
  • Le voleur de voitures, Théodore Weesner
  • Prendre la parole
  • L’ombre du galiléen, Gert Theissen
  • L’odyssée de Sven, Nathaniel Ian Miller
  • Un temps pour tout, le livre de l’ecclésiaste
  • Vivre : Paroles pour une éthique du temps présent, Albert Schweitzer
  • Méditations de pleine confiance, Lytta Basset
  • Résister, voix protestantes, Patrick Cabanel

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Édito

Vere Papa mortuus est

En devenant en 2013 le premier pape issu des Amériques et le premier jésuite à occuper cette fonction, François, né Jorge Mario Bergoglio incarnait de par sa seule élection un tournant majeur, en particulier au regard du pontificat de son prédécesseur Benoit XVI qui fut marqué du sceau de la rigueur dogmatique et du conservatisme théologique. Il convient ainsi, à la veille de ses obsèques, de noter que son mandat porte de part en part une volonté de réforme inspirée non seulement par une attention particulière aux plus démunis, mais aussi par un intérêt renouvelé pour le dialogue œcuménique.

Dès ses premiers pas, François se donna donc pour mission d’incarner un Église plus humble et plus proche des gens, en prônant la simplicité et la compassion. Au-delà des symboles, comme celui de délaisser les appartements pontificaux du palais apostolique pour une modeste chambre à la résidence Sainte-Marthe, le 266ème souverain pontife a ainsi tenté plusieurs initiatives pour aider les migrants, dénonçant sans relâche les politiques d’exclusion au nom du Christ. Dans les faits, François a toujours privilégié une présence auprès des plus humbles comme lors de son voyage à Lesbos en 2016, où il a rencontré des réfugiés, et il déclinera l’invitation de l’Élysée et du Diocèse de Paris lors de la réouverture de la Cathédrale Notre Dame, privilégiant des destinations moins évidentes comme l’Irak, la République Centrafricaine ou encore la Mongolie au nom de ses idéaux.

Sur le plan doctrinal, l’encyclique Laudato si publiée en 2015 est reconnue de manière unanime comme un texte majeur, et place officiellement l’écologie au cœur des préoccupations chrétiennes (dans les faits, les sondages montrent que près des deux tiers des catholiques en France ne savent pas ce qu’est ce texte).

En théologie protestante, le temps des obsèques ne rime cependant pas avec hagiographie. Il convient également de pointer les limites d’un pontificat marqué par l’ampleur inédite des affaires de pédophilie et de violences institutionnelles à travers le monde entier. Une ampleur dont nous ne mesurons pas encore complètement la gravité. En France, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église catholique (CIASE) présidée par Jean-Marc Sauvé rendit un rapport accablant en 2021 : 216 000 personnes aujourd’hui majeures auraient été agressées par un clerc alors qu’elles étaient mineures entre 1950 et 2020. Et alors même que le président de la Conférence des évêques de France révélait en 2022 que 11 évêques étaient mis en cause par les autorités judiciaires ou ecclésiales pour des faits de violences sexuelles, le pape François ne digérera jamais l’utilisation du terme « systémique » auquel conclut pourtant le rapport : malgré des velléités affichées et des paroles de contrition répétées ad nauseam, les faits marquants attendus quant à eux, après les paroles, ne suivront pas (le président de la CIASE ne sera d’ailleurs jamais reçu au Vatican).

Entre le 15ème et le 20ème jour après la mort du pape comme le veut la règle, soit entre le 6 et le 10 mai prochains, 135 cardinaux électeurs devront se réunir dans la chapelle Sixtine pour élire parmi eux le nouveau souverain pontife en votant quatre fois par jour jusqu’à ce qu’un d’entre eux réunisse au moins deux tiers des suffrages. Outre la question des scandales sexuels à répétition, de la crise des vocations et de l’effondrement massif de la pratique cultuelle en occident, le nouveau pape héritera de facto de chantiers énormes ouverts par son prédécesseur mais largement laissés en suspens, comme la place des laïques, ou celle des femmes dans l’Église.

Quel qu’il soit, ce successeur devra choisir de s’inscrire soit dans la ligne des prises de positions de François, souvent courageuses, soit dans celle de ses actes, finalement assez décevants.

Pasteur Fabian Clavairoly

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.