« Et le combat cessa, faute de combattants »

Il est significatif que le dépôt de bilan de la revue de théologie Évangile et Liberté n’ait fait aucun bruit.

Il est d’ailleurs probable en lisant cette information, que non seulement vous l’appreniez, mais que vous vous demandiez par la même occasion ce qu’est cette revue. En déposant le bilan, un des derniers emblèmes de la pensée théologique libérale qui se débattait depuis des années pour survivre a fait naufrage dans de tristes conditions.

Il m’est douloureux de constater la difficulté du protestantisme francophone à unir ses forces vives pour permettre à son message d’être audible dans notre société. Le libéralisme protestant va développer avec des penseurs comme Schleiermacher en Allemagne, Alexandre Vinet en Suisse ou Wilfred Monod en France, l’idée que la théologie ne se développe pas simplement en dialogue avec elle-même, en vase-clos, ni même à l’intérieur du christianisme, mais dans ses relations avec l’art, avec la politique et les autres religions.

Mais pour dialoguer avec l’art, la culture ou les autres religions, encore faut-il que l’art et les autres religions aient envie de dialoguer avec vous, et c’est là que le bas blesse. Car si le libéralisme se définit par son refus des dogmes et des institutions, si son sens critique permet de remettre en cause tous les littéralismes, il provoque un tel bouleversement, aidé par la laïcisation de la société, que sa base se raréfie : en effet, on ne peut être libéral que par rapport à une orthodoxie, mais quand les églises sont vides – et elles le sont -, il devient cocasse de prétendre en être le poil à gratter…

C’est un peu la situation du libéralisme français aujourd’hui, critique fragile et pour tout dire inaudible d’une institution et de dogmes eux-mêmes dépouillés depuis longtemps de leurs oripeaux.

La querelle entre « libéraux » et « orthodoxes » appartient définitivement au XXème siècle : il nous revient de repenser à nouveaux frais les lignes de fracture de notre Église, en tachant cette fois de nous souvenir que les frontières peuvent aussi être des coutures.

Pasteur Fabian Clavairoly

A noter :

Catéchisme pour adultes prévu ce dimanche reporté

Culte ce dimanche à 10h30 et repas pour les catéchumènes

Dimanche 3 décembre à 17h00 : Veillée de l’Avent avec le chœur du Bouclier

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Édito

Un Pourim peut en cacher un autre…

Célébrée chaque année le 14ème jour du mois hébraïque de Adar, la fête de Pourim qui a lieu aujourd’hui commémore le salut du peuple juif du complot ourdi par Haman pour « détruire, exterminer et anéantir tous les juifs jeunes et vieux, enfants et femmes, en un seul jour. »

Le monarque perse Assuérus a choisi Esther pour sa beauté sans savoir qu’elle est juive. Un jour, son cousin Mardochée refuse de se prosterner devant le premier ministre du roi, Haman, qui exaspéré, convainquit le roi de promulguer un décret ordonnant l’extermination des Juifs vivant dans les 127 provinces de l’empire le 14ème jour de Adar, une date qui fut « tirée au sort » par Haman, à l’origine du nom de la fête. Le sort jeté à l’avance par l’ennemi des Juifs s’est en effet retourné en leur faveur lorsque la date prévue pour le massacre est devenue un jour de fête. Ainsi la fête commence-t-elle par un jeûne – demandé par Esther à son peuple -, et se termine par des déguisements et des rires.

Esther, recluse dans le harem, apprend la nouvelle grâce à Mardochée qui lui demande d’intervenir auprès du roi. Après avoir hésité, elle finit par accepter, et parvient, grâce à sa beauté et son intelligence, à retourner la situation en faveur des juifs. Ceux-ci échappent donc au massacre, Mardochée devient premier ministre, et Esther reste reine de Perse.

L’histoire se conclut par une grande fête célébrant la victoire des juifs, la fête de Pourim encore célébrée aujourd’hui par la communauté juive, symbolise à la fois la précarité de la condition juive dans un monde hostile – dont le 7 octobre fut un rappel dramatique -, et l’agir de Dieu pour le sort de son peuple à travers les hommes et les femmes.

Pour lire l’histoire d’Esther : https://lire.la-bible.net/lecture/esther/1/1

Pour approfondir : https://k-larevue.com/que-faire-de-pourim/

Pasteur Fabian Clavairoly

 

A noter :

Ce soir à 17h00 : Culte aux Jardins d’Alsace

Dimanche 16 : Culte à 10h30

Jeudi 20 mars à 15h00 : Causerie du Jeudi : « Le droit au séjour des étrangers » par Pierre Greib, Professeur d’histoire

Vendredi 21 et samedi 22 mars : Week-end du Conseil presbytéral du Bouclier au Climont

Samedi 22 mars : Concert du chœur de chambre de l’université de Strasbourg (plusieurs dates) :

Dimanche 30 mars à 10h30 : Assemblée de paroisse et repas fraternel : venez nombreux !

 

 

 

 

 

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.