Franz Kafka écrivait que le Messie ne viendra que lorsqu’il ne sera plus nécessaire, il ne viendra pas au dernier jour mais le jour d’après. Une manière peut-être, d’insister sur le fait que l’important ne serait pas tant la venue du Messie elle-même, mais l’attente qu’elle suscite et les changements concrets qu’elle pourrait opérer.
Une attente performative, qui produirait du fruit. L’attente à laquelle le peuple de Dieu est appelé, comme l’attente à laquelle nous sommes appelés en ce temps de l’Avent est donc une opportunité à saisir pour changer de regard sur ce que nous sommes en train de vivre. Ce messianisme largement impensé en christianisme mais dont nous vivons une contraction pendant ces quatre semaines devient alors une métaphore du désir et de l’espérance : il induit une certaine conception du temps qui n’est pas celui de la fuite en avant, mais bien une ouverture vers l’avenir.
L’attente… comme condition de la préparation au changement, comme préparation à l’action. Dans cette perspective, l’attente n’est pas vécue comme un pis allé, comme l’attitude de ceux qui n’auraient rien d’autre à faire, mais comme un témoignage à la face du monde de l’espérance qui nous habite.
L’attente, comme une promesse.
Pasteur Fabian Clavairoly
Semaines à venir
– Dimanche 4 décembre : pas de culte à 10h30 mais Veillée de l’Avent avec le chœur du Bouclier, sous la direction de Christian Seckler : Die Kindheit Jesu, Johann Christoph Friedrich Bach, un oratorio rarement donné.
– Vendredi 9 décembre à 20h00 : Christmas Lullaby : concert de l’ensemble vocal « 6 de Chœur » au profit du projet Togo. Mendelssohn, Fauré, Charpentier… (entrée libre)
– Samedi 10 décembre : Culte des petits à 16h30
– Dimanche 11 décembre à 10h30 : culte avec Dimanche en Fête
Information : le concert des Gospel friends initialement prévu le 17 décembre n’aura pas lieu.