La cantate de ce dimanche 18 avril présente un personnage « submergé » par les épreuves. La cantate exprime alors le découragement, la contestation, l’affrontement, la demande de consolation, la recherche de confiance. L’auteur, le compositeur et donc les interprètes se comparent à la fin à Job, lorsque Dieu se tait devant le malheur d’un innocent et que la foi vacille face à ce Dieu incompréhensible.
La cantate nous conduit ainsi à suivre une histoire que nous présentons dure, mais que la musique rend audible voire belle à écouter. Et c’est là, dans l’émotion et la beauté, dans un temps d’enchantement « malgré tout » que commence ce cheminement face à l’épreuve :
elle m’apprend à être humble et compréhensif vis-à-vis des autres. Quand on a jamais soi-même souffert, on ne sait pas ce que c’est d’être faible, blessé « submergé » et même aigri ou révolté. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser souvent, les épreuves ne font pas perdre les convictions; elles les rendent plus vraies, plus fortes. Lorsque j’éprouve des choses difficiles, qui font mal au corps, au cœur, qui font mal à l’espérance, alors je découvre ce qui compte vraiment, ce qui m’est vraiment indispensable, ce qui maintient en moi la vie, le courage, la confiance. Et lorsque nous regardons nos vies, nous découvrons peut-être que les moments qui ont le plus compté, ce sont les moments où nous avons vécu des temps difficiles, les moments où nous avons dû lutter, nous accrocher.
Vivre c’est éprouver la vie. Éprouver est un mot curieux : on éprouve de la souffrance, on éprouve la vie, mais on éprouve aussi de la joie et du bonheur. Face à l’épreuve, face au mal, un comportement juste conjuguerait alors3 verbes :
- Penser pour ne pas capituler devant l’épreuve, pour ne pas s’habituer au mal et à la souffrance qui restent des scandales : il faut continuer à dénoncer le mal, à garder intacte la capacité de l’homme à lui résister, au moins dans sa tête. Il s’agit, par exemple, de dénoncer toutes les paroles culpabilisantes qui ajoutent de la souffrance à l’épreuve : Non, Dieu n’a pas voulu cela, encore moins a t-il voulu te punir
- Agir , car si un mal ne peut pas être expliqué, il doit absolument être combattu. Avant d’accuser l’un ou l’autre, ou de spéculer sur l’origine du mal, combattons-le.
- Sentir , enfin, c’est-à-dire partager la colère et les larmes de ceux qui souffrent; ce serait une réponse émotionnelle, profondément humaine. Accepter de ne pas comprendre, de ne pas savoir, intégrer la notion de hasard dans le monde, peut ouvrir des voies de guérison. Accepter que la personne dans l’épreuve se révolte contre Dieu et fasse son procès est parfois nécessaire pour passer à une étape suivante qui intègre à nouveau l’espérance. Dieu ne préserve pas Jésus de la Croix, mais au pied de la Croix est un tombeau vide
Avec mes fraternelles salutations
Pasteur Pierre Magne de la Croix
Les rendez-vous de la semaine
- Dimanche 18 avril, 10h30 : culte cantate avec le département de musique ancienne du conservatoire, « en présence » et sur : www.envideo.lebouclier.fr
Pour suivre les cultes par téléphone uniquement :
1. Appeler le 01 70 95 01 03
2. Tapez le numéro de la réunion : 322 913 6128 #
3. L’opérateur demande le numéro de participant ; vous tapez juste le : #
4. Tapez le code de la réunion : 265 204 #
- Jeudi 22 avril 14h30, étude biblique : Évangile de Jean 19,17-42. Crucifixion, la mère et le bien aimé, dernières paroles, Joseph d’Arimathée et Nicodème. « En présence » au Bouclier et sur www.envideo.lebouclier.fr
Pour échanger
- « Il n’y a qu’une seule laïcité en droit ». Entretien avec Nicolas Cadène, rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité.
https://campusprotestant.com/video/il-ny-a-quune-seule-laicite/
- « La laïcité seule ne peut combattre le terrorisme » Entretien avec Nicolas Cadène, rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité, au moment où cette institution est menacée de dissolution.
https://campusprotestant.com/video/face-au-terrorisme-islamiste-la-laicite-ne-peut-rien/
- « Nous avons collectivement oublié Dieu ». Gérard Siegwalt interrogé ici par Marion Muller-Collard constate que notre civilisation aux prodigieux savoirs et moyens est marquée par l’oubli de Dieu.
https://campusprotestant.com/video/nous-avons-collectivement-oublie-dieu/