Une belle rose dans la pierre

Chers sœurs et frères,

Dans une semaine ce sera le triste anniversaire de l’attaque brutale de la Russie contre l’Ukraine. Nous sommes très préoccupés de l’évolution de la situation et nous nous demandons peut-être ce que nous, petites gens, pouvons encore faire pour la paix ? Ce faisant, nous nous heurtons souvent à un mur dans notre quête ! Un texte de Dorothée Sölle, m’a donné de l’espoir que j’aimerais à présent partager avec vous. La théologienne allemande se souvient : Un jour où j’étais très déprimée, un ami pacifiste hollandais m’a dit quelque chose de très beau : Les gens du Moyen Âge qui ont construit les cathédrales ne les ont jamais vues terminées. Elles ont été construites pendant deux cents ans ou plus. Un tailleur de pierre a fait une belle rosace, il n’a jamais vu qu’elle, c’était l’œuvre de sa vie. Il n’a cependant jamais pu entrer dans la cathédrale achevée. Mais un jour, elle était là ! C’est un peu comme cela que vous devez imaginer la paix. (Sölle, Gegenwind, p. 228).

Comme aucune cathédrale ne tombe du ciel ou aucune rose de pierre ne naît d’une formule magique, la paix, elle non plus ne tombe de quelque part ! La construction d’une cathédrale requiert différentes compétences et les aptitudes d’innombrables personnes. Il faut une bonne dose de patience et de confiance en l’homme, mais surtout une foi, un amour plus grand que nous, et que chacune et chacun doit incarner. Beaucoup périssent ou sont morts en construisant, il en va finalement de même pour la paix ! La paix a besoin de beaucoup de personnes qui s’engagent de différentes manières, à petite ou à grande échelle : culturellement, économiquement, socialement, avec le sourire ! La paix doit être préservée et entretenue chaque jour comme une rosace de cathédrale.

Nous ne sommes pas naïfs et nous n’occultons pas le triste constat qu’il suffit d’une seule bombe pour réduire en cendres une cathédrale et le travail séculaire qu’elle a nécessité. Malgré tout, elle sera toujours reconstruite. De nombreux exemples en Europe de l’Est et de l’Ouest en témoignent. Alors, tout comme Dieu a béni les mains des bâtisseurs, il bénit également nos mains lorsque nous nous engageons pour la paix. Mais c’est à nous de bâtir et de rebâtir…

 

Votre vicaire Grzegorz Jerzy Józef Kujawa

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Édito

Un Pourim peut en cacher un autre…

Célébrée chaque année le 14ème jour du mois hébraïque de Adar, la fête de Pourim qui a lieu justement aujourd’hui commémore le salut du peuple juif du complot ourdi par le cruel Haman pour « détruire, exterminer et anéantir tous les juifs jeunes et vieux, enfants et femmes, en un seul jour. »

Le monarque perse Assuérus a choisi Esther pour sa beauté sans savoir qu’elle est juive. Un jour, son cousin Mardochée refuse de se prosterner devant le premier ministre du roi, Haman, qui exaspéré, convainquit le roi de promulguer un décret ordonnant l’extermination des Juifs vivant dans les 127 provinces de l’empire le 14ème jour de Adar, une date qui fut « tirée au sort » par Haman, à l’origine du nom de la fête.

Esther, recluse dans le harem, apprend la nouvelle grâce à Mardochée qui lui demande d’intervenir auprès du roi. Après avoir hésité, elle finit par accepter, et parvient, grâce à sa beauté et son intelligence, à retourner la situation en faveur des juifs. Ceux-ci échappent donc au massacre, Mardochée devient premier ministre, et Esther reste reine de Perse : le sort jeté à l’avance par l’ennemi des Juifs s’est retourné en leur faveur lorsque la date prévue pour le massacre est devenue un jour de fête. Ainsi la fête commence-t-elle par un jeûne – demandé par Esther à son peuple -, et se termine par des déguisements et des rires.

L’histoire se conclut par une grande fête célébrant la victoire des juifs, la fête de Pourim encore célébrée aujourd’hui par la communauté juive, symbolise à la fois la précarité de la condition juive dans un monde hostile – dont le 7 octobre fut un rappel dramatique -, et l’agir de Dieu pour le sort de son peuple à travers les hommes et les femmes : l’humain aurait donc un rôle à jouer dans le plan du salut

L’histoire d’Esther révèle la présence de Dieu dans une absence apparente, et nous  pose également la question de notre place et de notre rôle dans ce monde, en lien avec le projet de Dieu pour son peuple. Mardochée pose cette question à Esther : « Et si c’était pour une occasion comme celle-ci que tu as accédé à la royauté ? »

Il nous est posé la même question : « Et si c’était dans un but précis que j’avais accédé à cette place-là, ou que j’habite à tel endroit ? ». Accepter cela, c’est aussi, alors, accepter de sortir des rôles qui nous sont imposés, ou dans lesquels nous nous sommes enfermés. L’histoire d’Esther nous redis dans les termes d’une histoire romanesque l’action discrète et patiente de Dieu, quand nous le pensons absent de nos vies. Elle nous rappelle que c’est bien lui qui nous suscite, dans les petites comme dans les grandes actions de salut de ce monde.

Pasteur Fabian Clavairoly

Pour relire l’histoire d’Esther : https://lire.la-bible.net/lecture/esther/1/1

Pour approfondir : https://k-larevue.com/que-faire-de-pourim/

 

A noter :

Ce soir à 17h00 : Culte aux Jardins d’Alsace

Dimanche 16 : Culte à 10h30

Jeudi 20 mars à 15h00 : Causerie du Jeudi : « Le droit au séjour des étrangers » par Pierre Greib, Professeur d’histoire

Vendredi 21 et samedi 22 mars : Week-end du Conseil presbytéral du Bouclier au Climont

Samedi 22 mars : Concert du chœur de chambre de l’université de Strasbourg (plusieurs dates) :

Dimanche 30 mars à 10h30 : Assemblée de paroisse et repas fraternel : venez nombreux !

 

 

 

 

 

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.