Élections des conseillers presbytéraux février 2024

L’année 2024 est une année élective pour le Conseil Presbytéral. Tous les 3 ans, nous renouvelons en partie notre Conseil composé au total de 10 conseillers presbytéraux, chacun étant élu pour 6 ans (renouvelable 1 fois).

Quatre conseillers ont été élus en 2021.

Sur les 10 actuels, 4 sont sortants cette année : Eliane Deetjen, François Kappé, Stéphanie Seckler et Evelyne Will-Muller.

Le Conseil Presbytéral a discerné et propose 4 candidats appelés à les remplacer qui répondent à des critères de compétences et de représentativité des activités paroissiales. Vous trouverez (ci-dessous page 2) leur présentation. Pour rappel : les candidatures peuvent être présentées soit par le conseil presbytéral, soit par tout autre groupe paroissial, soit individuellement par tout paroissien électeur.

La liste des candidats, classés par ordre alphabétique, pourra comporter plus de candidats que de postes à pourvoir. Le dépôt des candidatures est clos une semaine avant le scrutin.

Les élections auront lieu le dimanche 4 février, le bureau sera ouvert avant le culte en salle Holzapfel de 9h30 à 10h30 puis après le culte de 11h30 à 12h30.

Le bulletin de vote (ci-dessous page 3) devra contenir au plus 4 noms.

Les bulletins blancs ou nuls ne sont pas pris en considération pour le calcul de la majorité. Tout bulletin contenant plus de noms qu’il n’y a de sièges à pourvoir (4), est nul (donc si vous rajoutez un nom, vous devez biffer un des noms proposés). Un bulletin contenant moins de noms qu’il y a de sièges à pourvoir est valable. Sont également considérés comme nuls les bulletins portant d’autres mentions que des noms de candidats

Un vote par correspondance est possible :

Procédure du vote par correspondance : Ce bulletin de vote sera mis dans une 1ère enveloppe fermée SANS AUCUNE INDICATION. Cette première enveloppe sera mise dans une 2nde enveloppe sur laquelle seront inscrits, au dos de cette seconde enveloppe : « vote par correspondance » et vos nom & prénom & adresse & signature. Cette seconde enveloppe (qui contiendra la 1ère enveloppe avec le bulletin de vote) pourra être :

  • déposée dans l’urne à l’entrée du temple le dimanche 4 février 2024 de 10h00 à 12h30
  • déposée par vous-même dans la boite aux lettres de la paroisse au 4, rue du Bouclier (à droite dans la cour du Bouclier), avant le mardi 6 février 2024 midi ;
  • envoyée par la poste à l’adresse : Église réformée du Bouclier, 4, rue du Bouclier 67000 Strasbourg ; nous relèverons les arrivées de courrier jusqu’au mardi 6 février, midi.

Dépouillement du vote :

Le bureau électoral, mis en œuvre par le conseil presbytéral, procédera au dépouillement le mardi 6 février à 14h00.

Au premier tour du scrutin, sont élus les candidats ayant obtenu la majorité absolue des voix, c’est-à-dire la moitié plus un du nombre des bulletins valablement exprimés.

Si un deuxième tour est nécessaire, le conseil presbytéral l’organisera.

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Édito

Être protestant, entre Histoire, culture et foi

En recevant la semaine dernière l’aboutissement du travail généalogique de la famille Clavairoly, j’ai appris que nous étions protestants depuis au moins 1586 et un certain Izaac Clavairoly inscrit dans un registre de Saint-Hyppolyte-du-Fort le jour du baptême de sa fille.

Cette information me touche, me rend fier, mais m’interroge aussi. Elle a donné lieu à de belles discussions familiales, en disant quelque chose d’une Histoire au long cours faite de choix personnels et de décisions parfois douloureuses : le refus de la fuite ou de l’abjuration. Un héritage transmis autant qu’assumé.

Mais le fait d’être protestant ne saurait se définir comme le fait d’être porteur d’un héritage, qu’il soit historique, culturel ou même religieux. Qui sait que le célèbre slogan féministe « On ne nait pas femme, on le devient » de Simone de Beauvoir, est un emprunt au Père de l’Église Tertullien qui écrivait au IIIème siècle : « On ne nait pas chrétien, on le devient » ?

Gaspard de Coligny ne resta pas fixé là où le hasard de la naissance l’avait jeté.

Gottold Ephraïm Lessing, précurseur du mouvement des Lumières allemandes, fils de pasteur, écrit dans son magnifique « Nathan le sage », une ode à la tolérance religieuse mais aussi à la liberté de conscience : « Un homme comme toi ne reste pas fixé là où le hasard de la naissance l’a jeté ; ou bien, s’il y reste, c’est après examen, par raison, par choix ».

Connaître l’héritage pour l’interroger, certes, mais ne pas s’en contenter, c’est aussi le propos du rabbin Delphine Horvilleur qui s’interroge elle aussi sur ce qui fonde l’identité religieuse en relevant avec prudence qu’aucune définition n’achève la question :

« À travers l’histoire juive, certains énoncés normatifs ont tenté de s’imposer : Est juif l’enfant d’une mère juive ou celui qui s’est converti au judaïsme… Est juif celui dont un des parents est juif et qui est élevé exclusivement dans le judaïsme… Est juif celui dont les enfants ou les petits-enfants sont juifs… Est juif celui qui ne cesse de se poser la question de ce qu’est être juif. Aucune de ces définitions n’est fausse et aucune n’est vraie. Chacune est un éclat de vérité, une voix parmi d’autres ».

Notons, pour couper court à tout orgueil déplacé, que la sociologie des religions a démontré – parfois cruellement -, le décalage qui existe entre les images qu’ont d’eux-mêmes les protestants, et la manière dont ils sont perçus : si par le passé, l’antipathie à leur égard a pu être un marqueur identitaire contribuant à souder les membres d’un corps minoritaire, les récents sondages ont montré que c’est aujourd’hui l’indifférence qui semble prévaloir. Or cette indifférence supprime de facto le « stigmate » dont les protestants étaient porteurs, leur ôtant la possibilité de transformer ce « stigmate » en « emblème » de leur identité, selon une terminologie employée par Pierre Bourdieu.

Pour ma part, je pense que si l’Histoire doit être connue et comprise (le prénom même d’Izaac dit en lui-même quelque chose du projet protestant d’une redécouverte de l’Ancien Testament à une époque où la lecture de la Bible était interdite), si les « stigmates » ne sauraient être oubliés, c’est sur un autre terrain que se joue l’identité protestante, que celui de la généalogie.

Il est primordial que chacun puisse faire l’examen de ce qui fonde cette identité, tant sur le plan individuel que collectif, car dans un cas comme dans l’autre, c’est bien le projet protestant à la fois dans la sphère privée, et dans la société, qui dira la pertinence d’une identité.

Je fais ainsi mienne cette phrase du poète palestinien Mahmoud Darwich qui écrit : « l’identité n’est plus seulement un héritage, elle est une création. Nous la créons, et nous ne la connaîtrons que demain ».

Pasteur Fabian Clavairoly

 

A noter :

  • Dimanche 19 à 10h30 : Culte avec les Gospel Friends du Bouclier suivi d’un repas fraternel : Venez nombreux !

 

 

Welcome

Le Bouclier wishes to be, above all, a lively Reformed parish. As heir to the first Reformed community founded by Jean Calvin, « Le Bouclier » (The Shield, named after the name of the street) is made up of 1,200 members and accompanied by two pastors.

« Le Bouclier » seeks to offer sharing and communion in an open-minded way so that parishioners and their friends may live through their spiritual questions together in the light of the Gospel. Today, all age groups are equally represented with, as a consequence, very active young people.

We offer a church service every Sunday which is sometimes followed by lunch. There are activities for all ranging from a group of young parents, a choir, « les doigts agiles » (nimble fingers), « les causeries du jeudi » (Thursday afternoon chats), evening meals, Bible studies, adult catechism and long walks which take place at different periods of the year.

Willkommen

Herzlich willkommen. Die evangelische reformierte Gemeinde « Le Bouclier » ist die Erbin der ersten Gemeinde, die in Strasbourg von Jean Calvin gegründet wurde.

Alle Altersgruppen haben ihren Platz und ein Schwerpunkt liegt auf der Jugendarbeit: vom Krabbelgottesdienst, über den Kindergottesdienst und Konfirmandenunterricht, bis zur Jugendarbeit, mehreren Freizeiten, und internationalen Workcamps. Andere Aktivitäten der Gemeinde sind der Chor, der Gospelchor, der Frauen-Handarbeitskreis, das Treffen der Senioren, die « Essen zu Hause mit je 8 Personen », die Wandergruppe, Bibelkreise, Erwachsenenkatechismus…

Die musikalischen Aktivitäten, herkommend von der reformierten Psalmtradition, und heute mit den Chören, der neuen « von JS Bach erträumten » Orgel, und vielen Konzerten, Kantatengottesdiensten, ist ein anderer Schwerpunkt der Kirchengemeinde.

Nach dem Sonntagsgottesdienst (um 10h30) findet einmal im Monat ein gemeinsames Essen statt.

Die Gemeinde besteht heute aus 1200 Gemeindemitgliedern mit zwei Pfarrstellen . »Le Bouclier » bietet den Gemeindemitgliedern und ihren Freunden einen Ort, an dem sie sich begegnen können und an dem sie ihre Fragen und Beschäftigungen hinsichtlicht ihres Glaubens teilen und leben können.